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Cartographie, Localisation, Mobilité
Enjeux

Les traceurs GPS présentent de nombreux avantages : faciliter les trajets, suivre les véhicules d'entreprise, sécuriser les biens… mais ils peuvent aussi avoir des dérives.

La géolocalisation pose d’abord problème au niveau de la protection des données individuelles et de la vie privée. En effet, suivant les systèmes de géolocalisation, les utilisateurs ont plus ou moins le choix d’être suivi. En France, la CNIL surveille les abus.

Avantages

Pour les entreprises : une meilleure gestion du parc de véhicules, un suivi en temps réel des activités et déplacements des employés, protection des travailleurs isolés.

Pour les marques : la publicité ciblée

Pour l'urbanisme : repérage précis du cadastre, meilleure approche pour les permis de construire et le plan d'occupation des sols

Pour l'agriculture : repérage précis des parcelles, facilite la conduite des machines agricoles

Pour les particuliers : permettre de retrouver des amis, de suivre ses activités, de trouver des services et commerces autour de soi.

Risques

Un pistage permanent : la CNIL a fixé des limites et reste vigilante. Elle interdit la collecte déloyale et illicite de données, à l’insu des personnes concernées et est très attentive à l’atteinte de la vie privée et aux libertés individuelles.

Pour les entreprises : un contrôle renforcé sur l’activité du salarié qui pose la question de la frontière entre la vie privée et la vie professionnelle.

Pour les particuliers : La captation et la vente de données personnelles pour le ciblage publicitaire et le profilage.

Localisation et surveillance

Des apps légales et illégales permettent à n'importe qui d'espionner quelqu'un dans son entourage (conjoint, enfants…) Mark Zuckerberg avait dit : “Avec Facebook, la vie privée, c’est fini.“ Mais aussi les risques de cambriolages.

Avec les smartphones, mais aussi avec les objets connectés, certains parents anxieux suivent leurs enfants à la trace grâce à la géolocalisation.

En savoir plus : https://siecledigital.fr/2019/03/25/une-application-parentale-exposait-en-temps-reel-la-geolocalisation-de-ses-utilisateurs/

Sauf à en avoir un usage permanent, il est aisé de déconnecter la géolocalisation de son smartphone en allant dans les paramètres (ce qui prolonge la durée de la charge de la batterie). Reste à y penser ! La Cnil multiplie les avertissements et a édité sur son site une fiche pratique « Maîtrisez les réglages vie privée de votre smartphone » et une infographie : Antoine et son smartphone

Le tracking "drive-to-store"

En 2018, la CNIL met en demeure plusieurs entreprises (Teemo, FIDZup, SingleSpot et Vectaury) qui outrepassaient le RGPD. Comment ? Elles vendaient un programme à intégrer dans des apps pour tracer en continu les possesseurs de smartphones pour les soumettre à des publicités ciblées et personnalisées en fonction de leurs trajets et des lieux où elles se rendaient.

Vous connaissez les cookies, mais les smartphones ont aussi un numéro d’identification unique du terminal crypté, attribué par le système d’exploitation (OS) : IDFA sur iOS et AAID sur Android.

En savoir plus : https://www.developpez.com/actu/215776/La-CNIL-met-en-demeure-les-entreprises-Teemo-et-Fidzup-car-leurs-applis-de-tracking-publicitaire-pistent-illegalement-les-utilisateurs/

et

https://www.numerama.com/politique/282934-enquete-comment-les-apps-figaro-lequipe-ou-closer-participent-au-pistage-de-10-millions-de-francais.html

Précision et fiabilité de la localisation

Les erreurs de cartographie peuvent mettre des gens en danger, lorsqu'ils se perdent.

Galileo est capable d'avoir une précision d'un mètre là où le GPS donne une localisation à dix mètres près (le GPS est plus fin dans le cas d'un usage militaire).

La précision du GPS est particulièrement importante dans le développement des voitures autonomes et pour une agriculture de précision.

La "poubelle" spatiale

L'abondance de satellites en orbite augement les risques de collision et les déchets spatiaux : Combien de satellites tournent autour de la Terre ? plus de 2000 satellites actifs, et leur durée de vie moyenne est de moins de 10 ans.

Depuis Spoutnik en 1957, tout premier satellite envoyé dans l'espace, plus de 8 000 autres ont été lancés, et quand ils cessent de fonctionner, ils restent en orbite. À cela s'ajoutent de nombreux débris : au moins 130 millions de déchets gravitent autour de la Terre, dont 3000 épaves de satellites.

L'agence Spatiale Européenne (ESA) étudie différentes solutions pour récupérer ces déchets, car Ssr les 19000 objets d'envergure répertoriés avec précision, 7% seulement sont en activité :

ClearSpace-1, première mission d’élimination d’un débris spatial, sera lancée au cours du second semestre 2026. Cette mission de démonstration aura pour but de récupérer et désorbiter un débris de 112 kilogrammes laissé par l’Agence spatiale européenne.

Géolocalisation des pandémies

Surveiller les épidémies est un enjeu de longue date. Avec la pandémie du COVID-19, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) va créer en 2021 un centre mondial de prévision des épidémies à Berlin , en s'appuyant sur les signalements et l'IA.

Mais l'OMS a aussi mis en garde contre les risques inhérents à l’utilisation d’applications de traçage de proximité, notamment sur le plan éthique que de nombreux pays ont déployées. En France, l'application s'appelle Tous Anti Covid.

Ces applications doivent distinguer la recherche de contacts pour prévenir la transmission et le traçage de proximité, qui s’appuie sur l’utilisation des données de localisation mobile pour identifier les individus potentiellement exposés à la COVID-19. Ces données proviennent de trois sources : les antennes-relais de téléphonie mobile, les signaux GPS et les balises Bluetooth.

Ces outils de surveillance sanitaire doivent être très encadrés pour éviter de devenir une menace pour les droits et les libertés fondamentales.

Pour aller plus loin : https://decryptageo.fr/coronavirus-geolocalisation-explications/

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